FABIEN, MONTEUR !

FABIEN, MONTEUR !

FABIEN, MONTEUR !

PEUX-TU TE PRÉSENTER RAPIDEMENT ?
Salut, je m’appelle Fabien et mes centres d’intérêt portent sur le médiéval, la composition, et le fantastique dans son acception la plus large.

COMMENT T’ES-TU RETROUVÉ DANS CE PROJET ?
Après avoir donné quelques coups de main devant (figurations) comme derrière la caméra (clap, perche, mise en place des extérieurs) j’ai voulu me mobiliser davantage : l’équipe cherchait encore des monteurs afin de travailler en parallèle sur différentes séquences. 
De par mon expérience dans le clip musical (je m’auto-forme pour mettre en images mon univers sonore) il se trouve que je maîtrisais la suite logicielle en question. Les monteurs déjà en place se sont montrés hyper patients pour m’expliquer ce qu’ils attendaient.

ÇA CONSISTE EN QUOI, FAIRE DU MONTAGE POUR EDAHLION ?
C’est un exercice bien différent de ce que j’avais fait jusqu’à présent (3 min pour un clip musical, 10 à 20 min pour une séquence du film). Le rythme à donner est différent aussi. Pensez aux productions de films d’action, avec des coupures de plans toutes les 1 à 2 secondes pour captiver le spectateur (qui s’ennuie vite parfois). Ou à des films plus posés où la caméra cherche à installer le spectateur dans un cadre intimiste, où les plans se succèdent parfois à un intervalle de plusieurs dizaines de secondes. On ne raconte pas la même chose dans ces deux exemples, et du coup on ne le monte pas de la même manière. 

Ça prend du temps, il faut effectuer des choix, faire des essais, abandonner, essayer autre chose… Jusqu’à ce que les 50 minutes de rushes deviennent un condensé de 5 minutes, qui raconte de la meilleure manière ce qu’on cherche à ajouter à l’intrigue avec cette séquence. Comptez le nombre de plans dans 1 minute du prochain film que vous verrez : 2? 10? 50? Plus l’action est rythmée, plus il faudra de jours pour aboutir à une séquence qui tienne la route. Et ça fait des longs délais de montage pour un film épique comme Edahlion, qui jongle avec une histoire sensible et des scènes de batailles medfan (médiéval fantastique). 
Sans compter que si le réalisateur se rend compte qu’il manque un plan pour parfaire la narration dans cette séquence, il faut retourner filmer les images qui nous manquent. C’est souvent au montage qu’on voit les défauts de ce qu’on pensait tenir la route.

QU’EST-CE-QUE TU AS AIMÉ/MOINS AIMÉ DANS CETTE EXPÉRIENCE ?
Mon souvenir le plus fort ? Rencontrer le compositeur qui fera la musique du film, Jonathan Galland. On voit que la personne est calée, et qu’une fois le montage finalisé, ce sera serti dans une atmosphère musicale épique qui nous transportera vraiment dans les vertes contrées d’Edahlion.
Le souvenir le plus dur : voir toute une journée de montage partir en fumée grâce à un BSoD (écran bleu de la mort, en anglais). Les machines aussi ont leur propre magie, plutôt mauvais sort parfois…

UN MOT POUR CONCLURE ?
Merci à Trustwonder de faire s’effondrer quelques frontières à l’intérieur de notre belle Alsace avec ce projet 🙂 J’ai pu rencontrer des personnes formidables de divers horizons, et bien qu’étant quasi voisins parfois, et partageant les mêmes centres d’intérêts, nos chemins ne s’étaient encore jamais croisés… jusqu’à ce que Trustwonder ne surgisse dans le PAF (Paysage Alsacien Filmique 😉 ), alors un grand merci !

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